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Les Patriotes de 1837@1838 - Chronologie raisonnée des mouvements loyal et patriote au Bas-Canada (1833-1837)
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Chronologie raisonnée des mouvements loyal et patriote au Bas-Canada (1833-1837)
Article diffusé depuis le 17 janvier 2002
 




LE MOUVEMENT LOYAL (1833-1838) LE MOUVEMENT PATRIOTE (1827-1837)
  • Le mouvement loyal qui se met sur pied à compter de 1833 se distingue des formes qui l'avaient jusque là précédé et, au premier chef, sur le plan de l'organisation. En 1810, 1822 ou en 1827 on avait bien assisté à la naissance spontanée de mouvements dotés d'un programme, d'un solide membership et de certains moyens de diffusion et de promotion idéologique, sauf qu'on fonde désormais des organisations permanentes, structurées et hiérarchisées et qui allaient assurer au mouvement loyal une continuité institutionnelle et idéologique jusqu'au lendemain des troubles de 1837-1838. Entre 1833 et 1838 le mouvement loyal n'en connaît pas moins de fortes fluctuations dans son intensité, fluctuations en partie commandées par l'agenda politique et, au premier chef, l'agenda du mouvement rival, celui du parti patriote. Postulons donc que : Les Associations constitutionnelles de Québec (QCA) et de Montréal (MCA) forment le noyau autour duquel gravitent la plupart des activités de caractère loyal (comités électoraux, associations nationales, groupes paramilitaires) entre 1833 et 1838.
  • Le mouvement subit l'effet de la conjoncture politique et se trouve en particulier en rapport dialectique avec ce qui se produit en même temps du côté patriote.
  • Les initiatives prises à Québec et Montréal se retrouvent généralement ailleurs au Bas-Canada quoiqu'à échelle moindre et avec un certain décalage.
  • Ces postulats font en sorte que l'adhésion d'un individu ou d'une communauté au mouvement loyal doit être envisagée à l'intérieur d'une scénographie assez clairement fixée. L'implication publique d'une individu ou d'une communauté doit ici être évaluée en tenant compte de la conjoncture. Participer à une assemblée loyale en octobre de 1834 alors qu'il n'est encore question que de gagner des élections n'a pas le même sens ni la même portée qu'en janvier de 1835 alors que des associations constitutionnelles sont mises sur pied en vue clairement d'emprunter d'autres voies et à d'autres fins. De la même manière, exprimer son loyalisme en décembre de 1837 n'a déjà plus la même portée puisqu'à cette heure il est surtout question de se soustraire à la répression. Par conséquent, avant d'envisager le rôle de tel ou tel individu loyal il est bon de se familiariser avec le contexte où chacune de ses actions ont pu se dérouler. Ces quatorze étapes ont été établies à partir d'événements généralement rapportés par les journaux d'époque. Reste qu'une bonne évaluation de l'agenda loyal doit aussi prendre en compte ce qui se déroule en même temps du côté patriote.

  • Avant 1834, le mouvement patriote est à la fois plus sporadique et davantage centré sur la stratégie parlementaire. Il faut cependant souligner l'exception de 1827 et la crise sous Lord Dalhousie.
  • Le mouvement connaîtra deux moments forts sous l'angle de la mobilisation. D'abord le printemps 1834, alors qu'il est surtout question de donner son appui aux 92 Résolutions et de former des comités de paroisses et de comtés, ensuite à l'été de 1837, alors qu'on dénonce les Résolutions Russell et qu'on prend des mesures parfois radicales afin de marquer sa désapprobation.
  • Entre 1827 et 1837, la tendance est à la radicalisation avec des pause momentanées, en particulier en 1831 (loi Wilmott Horton) et surtout à l'automne de 1835, avec les promesses faites par le nouveau gouverneur Gosford.
  • De la même manière, de 1827 à 1837, l'érosion au sein du leadership patriote est constante. À mesure que le ton monte et que les revendications deviennent plus incisives, les seigneurs, les leaders de la ville de Québec, puis des marchands, des commis de l'État et enfin la plupart des anglophones qui appuyaient jusque-là le mouvement, le quittent pour le camp adverse.
  • Disons que, du côté patriote, la tendance est de moins en moins compter sur une stratégie parlementaire et de plus en plus sur la mobilisation des masses paysannes. D'abord parce que la Chambre ne siège presque plus, en tous cas de moins en moins, puis parce que les institutions politiques, surtout à compter de 1837, sont largement désavouées dans leur ensemble par l'intelligentsia patriote.
  • Bien évaluer l'ampleur d'une implication relève du cas par cas. Disons cependant que d'être SIGNATAIRE à une PÉTITION ne signifie pas grand chose; ils sont des milliers à le faire. Être PRÉSENT à une ASSEMBLÉE est déjà mieux. Être soit PROPOSEUR, soit SECONDEUR à une ASSEMBLÉE est mieux encore. Y être SECRÉTAIRE, PRÉSIDENT, DISCOURS ou HÔTE témoigne en général de la notabilité ou de la respectabilité d'un individu. Être COMITÉ (x) à une NOMINATION (sic) est un fait très significatif (le chiffre entre parenthèses désigne le nombre de personnes nommées sur ce comité). Cela témoigne de l'implication d'un type dans l'organisation du mouvement. Il participe donc peut-être à des réunions de comité dont nous n'avons pas de compte-rendu.

CHRONOLOGIE DU MOUVEMENT LOYAL CHRONOLOGIE DU MOUVEMENT PATRIOTE
1827

C'est en 1827 qu'est mise en place la coalition patriote qui, malgré ses aléas, assurera une certaine constance jusqu'aux troubles. Cette année-là, le gouverneur Dalhousie refuse entre autres de reconnaître Louis-Joseph Papineau comme orateur de la Chambre et menace de piger dans les revenus de la Chambre sans son autorisation. Le camp de Dalhousie ne regroupe alors qu'une faible minorité de Bas-Canadiens, la plupart des marchands et surtout des membres de l'administration coloniale, la "Clique du château". Les Papineau, Neilson, Bourdages peuvent donc alors compter sur une proportion très grande de la population, provenant de toute les couches de la société, qui revendique le rappel de l'impopulaire gouverneur. On le prouve en signant une imposante pétition de 20 000 noms et en donnant cette année-là une imposante majorité au groupe de Papineau. Les individus qui participent alors à des assemblées ou signent des pétitions le font cependant encore sur une base diffuse. Le programme patriote n'est pas encore arrêté et la revendication d'un Conseil législatif électif n'apparaîtra que plus tard. Concluons donc que le mouvement patriote a alors fait le plein de ses effectifs. Ses chefs éminents proviennent alors de milieux forts divers. Parmi les plus importants, on retrouve des gens qui quitteront bientôt le mouvement, soit qu'ils supportent mal l'ascendant croissant de Papineau, soit qu'ils assument mal la radicalisation du mouvement. Andrew Stuart, Jean Dessaulles et Vallières de Saint-Réal quittent le mouvement dès le début des années trente.

AVRIL-DÉCEMBRE 1834
Réunions informelles, généralement des soupers, où les participants réaffirment leur loyauté et dénoncent le refus de l'Assemblée de voter les subsides. 

Entre 1830 et 1834, sous l'administration de Lord Aylmer, les relations entre l'exécutif et le gouverneur d'une part et l'Assemblée d'autre part vont progressivement se détériorer. Si c'est d'abord la question du vote et du contrôle de la liste civile qui occupe l'avant-scène, c'est la composition et l'électivité du Conseil législatif qui va désormais mobiliser l'attention et qu'on va retrouver au centre des 92 Résolutions déposées au début de 1834. Ces assemblées amicales annoncent le nouveau membership qui allait dominer le mouvement loyal jusqu'aux rébellions. Si jusque là ce sont surtout des administrateurs et des seigneurs qui avait mené le mouvement loyal, ce sont désormais des marchands de Québec et de Montréal, ainsi que d'ex-patriotes lassés par la radicalisation du mouvement qui tiennent désormais bien haut l'étendard du loyalisme et s'apprêtent à en découdre avec le parti patriote sur la scène électorale. (QCA, 15-04-1833; MCA, 05-04-34; CAS, 27-12-1833)

JANVIER 1834

La situation devient volatile au début de 1834, en particulier après une assemblée tenue à Saint-Marc (Verchères), le 6 janvier. On jette alors les bases d'une organisation structurée qui deviendra le Parti patriote. Dès lors on voit les grandes lignes du parti se dessiner : caucus parlementaire discipliné, appareil de diffusion et surtout création, à l'échelle de la colonie, de comités de paroisses et de comtés chargés d'entretenir la mobilisation et d'assurer la communication avec un comité central installé à Montréal.

MARS-MAI 1834
Dénoncer les 92 Résolutions et les assemblées pro-résolutionnistes.

Les 92 Résolutions sont déposées en Chambre le 17 février 1834. Le débat qui s'amorce alors marque on le sait une rupture à l'intérieur du parti patriote alors que d'anciens collaborateurs de Papineau: John Neilson, Austin Cuvillier ou Vallières de Saint-Réal prennent désormais leurs distances. Dans le sillage du débat à l'Assemblée, le parti patriote organise une série d'assemblées populaires d'appui aux résolutions et dont le point d'orgue est la signature d'une pétition qui sera acheminée en Angleterre par Augustin-Norbert Morin. Entre mars et mai 1834, l'essentiel des assemblées loyales vise à dénoncer les 92 Résolutions qu'on considère généralement comme proprement révolutionnaires, républicaines et anticonstitutionnelles. C'est d'ailleurs à compter de ce moment qu'apparaît l'expression mouvement ou association constitutionnelle afin de marquer la distance avec les "résolutionnistes". (QCA, 29-03-1834; MCA, 05-04-1834; CAS, 28-04-1834; LBCA 31-03-1834; KDCA 05-1834; BCA, 09-04-1834)

FÉVRIER 1834

En parallèle, dès l'ouverture de la session en janvier, Papineau dépose en Chambre les 92 Résolutions qui sont un programme prônant des changements radicaux à la Constitution de 1791 et pas seulement à dénoncer des abus. Par conséquent, le parti patriote se dote non seulement d'un programme, mais aussi des moyens politiques de le faire connaître et accepter par la population. L'effet le plus immédiat des 92 Résolutions est cependant le départ de plusieurs modérés, surtout de la région de Québec, et en particulier de John Neilson dont le prestige jusque-là n'en cédait qu'à Papineau lui-même. Neilson joindra plus tard la Quebec Constitutional Association et le mouvement loyal.

MAI-NOVEMBRE 1834
Choix des candidats pour les élections de l'automne 1834 et tenue d'assemblées électorales.

Les élections générales de l'automne de 1834 sont certainement les plus disputées de l'histoire du Québec jusque là. Non seulement retrouve-t-on un nombre record d'élections contestées dans les quelque 44 comtés devant élire 84 députés, mais aussi à cause du caractère profondément idéologique de la lutte qui se dessine. L'élection se joue très clairement sur la question des 92 Résolutions dont elle sert en quelque sorte de plébiscite. Les ténors du mouvement loyal: John Nelson (Basse-ville), Andrew Stuart (Haute-Ville), William Grant (Quartier-Ouest), Barthelemy Gugy (Sherbrooke) sont d'abord ceux qui se sont le plus ouvertement opposés aux résolutions. Papineau entend d'ailleurs mener une lutte féroce à chacun d'eux afin qu'aucun des députés s'étend opposé aux résolutions à l'hiver précédent ne puisse être réélu dans son comté. Papineau passera bien prêt de remporter son pari tant sera complète la déroute du parti constitutionnel. En attendant, les banquets se succèdent, en particulier à Québec et à Montréal afin de marquer l'appui aux candidats loyaux.

AVRIL 1834

L'Assemblée de Saint-Marc avait annoncé la tenue d'une vaste convention, finalement tenue le 7 avril et réunissant des délégués de tout le district de Montréal. Plusieurs assemblées sont donc tenues en mars afin de nommer ces délégués qui se réunissent à Montréal. On y décide en particulier la création d'un Comité central et permanent de Montréal, formé de entre 50 et 75 membres, surtout de Montréal et des comtés limitrophes, et qui allait désormais jouer le rôle de centrale idéologique et de courroie de transmission avec les comités de comtés. On forme aussi un Comité de correspondance qui allait avoir en particulier a assurer la communication avec les représentants du Parti en Angleterre.

FÉVRIER-JUIN 1834

Les assemblées que vous retrouvez donc dans vos comtés respectifs entre février et juin de 1834 poursuivent en général deux objectifs. Le premier est d'appuyer les 92 Résolutions, et donc de serrer les rangs derrière Papineau. Il est aussi de former une pléthore de comités chargés d'assurer la communication avec le CCPM (Comité central et permanent de Montréal). Plusieurs types de comité se retrouvent alors. Vous verrez des comités de correspondance (CP), des comité de paroisses, des comités de comtés (CC) et ce qu'on appelle des Unions patriotiques, dont le rôle semble plus national (pensons à la fête de la Saint-Jean) que proprement politique. Leur rôle particulier est mal défini. Ils témoignent tous cependant d'un resserrement de la ligne idéologique du parti qui cherche en général à y recruter les élites locales qui possèdent déjà une certaine influence sur le peuple. On y retrouve beaucoup de notaires (N.P.) d'écuyer (Esq.) ou de médecins (MD) dont l'adhésion légitimise et accrédite le mouvement patriote à l'échelle locale.

NOVEMBRE 1834
Banquets en l'honneur des candidats élus ou défaits.

Les résultats électoraux qui paraissent dans les journaux entre le 3 et le 12 novembre s'avèrent catastrophiques pour le mouvement loyal opposé aux 92 Résolutions. Non seulement les leaders loyaux, ceux qui ont le plus clairement marqué leur opposition envers Papineau (Neilson, Stuart, Debartzch, Sabrevois de Bleury) sont tous battus, mais le mouvement loyal doit aussi subir des pertes sensibles dans des châteaux-forts anglophones comme Stanstead et Missisquoi, alors que seuls la Gaspésie et les Cantons-de-l'Est résistent à la vague pro-patriote. Les banquets organisés en l'honneur des candidats loyaux sont cependant nombreux et fort animés. Le ton n'y laisse pas de doute: Let us then take a lesson from the enemy (…) the silence of the Constitutionalists has been mistaken for acquiescence in the measures pursued by the Resolutionists […] We rejoice, under these circonstances in being able to announce that a Loyal and Constitutional Association is now on foot […] (Quebec Mercury , 20 novembre 1834) On peut dater de ce moment la véritable naissance du mouvement constitutionnel. La leçon est désormais bien comprise: la victoire sur le mouvement patriote et le nationalisme canadien-français ne pourra être purement constitutionnelle et électorale. On doit désormais s'affairer à organiser une vaste coalition des forces loyales de la colonie et à mettre en place les moyens propres à faire triompher les valeurs et le droit britanniques au Bas-Canada. Ceux qu'on retrouve aux assemblées loyales à compter de ce moment sont donc en soit plus radicaux puisque la stratégie et le discours électoralistes sont désormais évacués de la rhétorique loyale. Il est dès lors question d'organiser un efficace lobby et de ne plus reconnaître la légitimité de l'Assemblée en attendant d'en découdre sur un terrain plus viril.
(QCA 17-11-1834; MCA 20-11-1834; CAS, 14-01-1835, KDCA, 25-12-1834)

Fondation des sociétés nationales

C'est en particulier à Montréal que sont créées au cours de 1834 une série d'associations généralement regroupées sous le patronage d'un saint national. On pense spontanément à la Saint-Jean-Baptiste dont le premier banquet se tient ainsi pour la première fois en 1834. Mais la Saint-George Society (12-12-34), la Saint Andrew (21-12-34), la Hibernian Society, la Irish Society ou la German Society n'ont pas initialement un rôle politique. L'accroissement de l'immigration, la crise du choléra à l'été de 1832 et de 1834 et la nécessité de mieux accueillir les ressortissants arrivant d'Europe avait entraîné la formation de ces associations caritatives dont la vocation est d'abord philanthropique. Reste qu'elles s'avèreront vite - en particulier à Montréal - une véritable pépinière pour le mouvement loyal et se retrouveront progressivement dans l'orbite de l'Association constitutionnelle de Montréal.(MCA 12-1834; 03-1835)

OCTOBRE-NOVEMBRE 1834

Progressivement, durant l'été, vous assisterez à un nouveau type d'assemblées où il s'agit de désigner les candidats aux élections générales. Attention, ceux qui y participent sont souvent des "outsiders". C'est que ces investitures ne témoignent pas d'un haut degré de radicalisme puisqu'elles tiennent d'un processus normal dans la vie des institutions. Elles se poursuivent ainsi jusqu'en novembre et la victoire éclatante de Papineau et de ses 92 Résolutions. Les Patriotes remportent 77 des 88 sièges en jeu et éliminent tous ceux qui avait osé voter contre les 92 Résolutions en février, y compris John Neilson dans la Haute-Ville de Québec.

DÉCEMBRE 1834-JANVIER 1835
Fondation des associations constitutionnelles.

Que ce soit à Québec, Montréal, Sherbrooke, Leeds ou Frelishburg, les associations constitutionnelles sont à peu près toutes créées sur le même modèle et selon des procédures rigoureuses. On tient en général une vaste assemblée ou le principe d'une association est entériné (QCA, 11-12-1834; MCA 23-01-1835), suivie un peu plus tard d'une assemblée de fondation (QCA, 22-11-1834; MCA, 28-01-1835; CAS 31-01-1835; BCABT 28-01-1835; FBCA, 22-01-1835). Un exécutif est alors désigné afin de rédiger les statuts de l'association. Après une ou deux réunions de l'exécutif, l'assemblée générale est généralement convoquée de nouveau afin de voter les "Rules and Regulations".

La fondation de l'Association constitutionnelle de Québec (QCA 22-11-1834) précède celle de Montréal (MCA, 28-01-1834). Mais la concertation semble alors très forte entre les deux grandes associations, des délégués de l'une assistant dans les deux cas à la fondation de l'autre. Ce n'est que progressivement qu'apparaîtront des scissions entre Montréal et Québec en particulier sur la voie à privilégier entre l'union pure et simple au Haut-Canada - position défendue par les Loyaux de Québec - et l'annexion de Montréal et de Vaudreuil au Haut-Canada, défendue par les Loyaux de Montréal. C'est aussi entre une approche plus modérée à Québec et plus radicale à Montréal qu'auront à choisir les futures "Branch Associations" qui se créent dans des délais étonnamment courts au tournant de 1835, dans le prolongement de la déroute électorale loyale. On retrouve bientôt des Associations constitutionnelles à Leeds, Inverness, Ireland, Upper Ireland et Halifax (Mégantic, 26-12-1834); à Durham et Kingsey (Drummond, 31-01-1835); à Richmond et à Lennoxville (Sherbrooke, 31-01-1835); à Trois-Rivières; à Chambly (Chambly); à Laprairie (Laprairie); à William-Henry; à Kildare (Berthier); à St.Andrews (Deux-Montagnes) à Ormstown et Hemmingford (Beauharnois); à Frelishburg (Missisquoi); à Granby (Shefford); à Potton (Stanstead), etc… Elles ont généralement tendance à s'affilier à l'une des deux associations constitutionnelles initiales. Selon la localisation, mais encore plus selon la ligne idéologique, on s'associe soit à la Quebec constitutionnal Association, soit à la Montreal Constitutionnal Association. Les associations de Missisquoi, Kildare, St.Andrews et Potton adhèrent ainsi à la QCA envers la logique géographique en particulier parce qu'on y craint d'être noyé dans une mer francophone advenant l'annexion de Montréal au Haut-Canada. C'est justement la logique inverse qui amène l'association d'un comté frontalier, celui de Beauharnois, à passer d'une affiliation avec la QCA à une autre avec la MCA.

 

FÉVRIER 1835

Dès l'ouverture de la 1ière session du 15ième parlement du Bas-Canada, le Parti doit encaisser le départ de députés modérés, choqués par l'arrogance de Papineau. Elzéar Bédard un influent intellectuel de Québec et le bouillant Sabrevois de Bleury claquent la porte. Bientôt l'influent éditorialiste Étienne Parent les suivra.

AVRIL 1835

Lord Gosford remplace Aylmer comme gouverneur. Il se retrouve aussi à la tête de la Commission Grey-Gipps chargée d'enquête sur les griefs de la Chambre (les 92 Résolutions). Cette nomination provoque bien quelques assemblées. On est pressé dans les comtés de bien faire comprendre au nouveau gouverneur qu'on attend davantage qu'un plat de lentilles. On crée donc encore des comités et on signe des pétitions, mais l'élan de 1834 s'épuise.

JANVIER-MARS 1835
Pétition loyale au roi afin d'alerter la métropole les pratiques de l'Assemblée.

Immédiatement après l'établissement des associations constitutionnelles, ont propose partout d'acheminer aux autorités britanniques une grande pétition dans le but de rappeler sa loyauté à la Couronne et surtout afin de signifier à la Grande-Bretagne que les récentes élections ne reflètent nullement l'état de la population bas-canadienne et que la minorité britannique n'entend pas se laisser dominer par la poignée de démagogues dans l'entourage de Papineau. (QCA, 05-02-1835; MCA, 31-03-1835; CAS, 12-12-1835; BCATST, 28-01-1835; FBCA, 06-05-1836)

JUIN 1835

Gosford entreprend une opération charme qui le mène un peu partout au Bas-Canada, en particulier au banquet de la Saint-Jean-Baptiste.

MARS-NOVEMBRE 1835
Nomination et mission des délégués loyaux pour l'Angleterre à l'annonce de la création de commission Grey-Gipps.

En février 1835, Londres met sur pied une Commission chargée d'enquêter sur les griefs soulevés par la Chambre d'assemblée du Bas-Canada et exprimés dans les 92 Résolutions. Désignée du nom de ses deux co-présidents Charles Grey et George Gipps, la commission est placée sous le patronage du nouveau gouverneur, Lord Gosford. Là encore les Loyaux entendent participer au processus avant même que les travaux de la Commission ne débutent. Comme les Patriotes sont déjà actifs sur le sol anglais grâce au travail du député de Bath, John Arthur Roebuck, les associations constitutionnelles de Québec et de Montréal dépêchent respectivement John Neilson (QCA, 19-03-1835) et William Walker (MCA, 26-03-1835) qui quittent ensemble pour l'Angleterre où ils passent l'été. Entre temps, le nouveau gouverneur arrive à Québec le 23 août 1835. Walker et Neilson reviennent à leur tour et déposent leur bilan devant leur association respective (QCA, 23-10-1835; MCA 24-11-1835). Plusieurs associations choisissent alors d'acheminer une nouvelle pétition faisant état des développements récents et cette fois directement acheminée aux commissaires Grey et Gipps.

25 OCTOBRE 1835

Ouverture de la session à Québec. S'ouvre alors une véritable TRÈVE entre l'administration coloniale et les députés et l'Assemblée. Le radicalisme de Papineau apparaît alors particulièrement en péril. De ses députés, et pas les moins radicaux, comme Charles-Ovide Perrault ou Côme-Séraphin Chérrier, assistent régulièrement aux soirées organisées par le Gouverneur au château Saint-Louis. On retrouve peu d'assemblées jusqu'au printemps. L'essentiel est réalisé par des comités de correspondance, en particulier celui de Montréal, qui assure la communication avec les députés radicaux britanniques.

JANVIER-NOVEMBRE 1836
Organisation du Select General Committee of the Petitionners

La cohésion politique du mouvement loyal au Bas-Canada atteint son sommet au début de 1836 quand on annonce la tenue d'un vaste congrès des associations constitutionnelles de la colonie devant se tenir à Montréal le 23 juin suivant. À Québec (21-01-1836), Montréal (16-01-1836), Sherbrooke (12-12-1835), Leeds (25-03-1836) ou Kildare (23-12-1835) on désigne ainsi des délégués devant converger à Montréal pour ce Select General Committee of the Petitionners le 23 juin 1836. Les travaux et les conclusions de ce congrès nous sont mal connus. On sait en tous cas que la date initiale fut vite reportée en vue d'un nouveau congrès du 10 au 17 novembre suivant. On sait aussi qu'éclate alors au grand jour les différends entre les délégations de Québec (T.A. Young) et de Montréal (William Griffin). Le mouvement loyal sort manifestement affecté de ces tensions. En fait fois le ralentissement marqué des activités loyales jusqu'au printemps de 1837, alors que l'agenda politique et la radicalisation du mouvement patriote forcent les loyaux à mettre de côté leurs querelles idéologiques et régionales pour procéder à des démonstrations plus visibles de leur attachement au lien colonial.

13 FÉVRIER 1836

Coup de théâtre ! Papineau fait connaître en Chambre les instructions secrètes de Lord Gosford qui se résument en fait à endormir l'opposition au Bas-Canada par des promesses mais, c'est ce qu'on apprend, Gosford n'a aucune autorisation lui permettant, par exemple, de redresser les tors soulevés dans les 92 Résolutions. Cela est perçu par les radicaux comme une véritable trahison et confirme selon eux que la Grande-Bretagne n'a jamais eu l'intention de donner satisfaction aux Patriotes. Cela déclenche aussi une véritable crise au sein du caucus, car d'autres continuent à soutenir le Gouverneur. De nouveaux députés patriotes se rebellent donc contre le chef, encore Québec, comme George Vanfelson, ou Édouard Caron, mais aussi Saint-Charles : Pierre-Dominique Debartzch. Même Ant.-Norbert Morin, l'auteur des 92 Résolutions, s'oppose à son chef. Le vote de confiance contre le gouverneur passe donc de justesse. Ceux qui participent à des assemblées durant la période qui s'ouvre sont donc des irréductibles du mouvement patriote, puisqu'ils décident, malgré l'entreprise de charme du gouverneur, de poursuivre la mobilisation. Consultez cependant avec attention le compte-rendu des assemblées. Le contenu en est parfois très modéré.

OCTOBRE 1836

Fin des travaux de la Commission Grey-Gipps. Le rapport part pour l'Angleterre, mais Gosford demeure gouverneur. Début de l'attente de ce que Londres décidera.

MARS-JUILLET 1837
Assemblées de districts, de comtés, de villages

Dès le dépôt des Résolutions Russell, les Patriotes avaient lancé une vague d'assemblées publiques destinées à faire la preuve de l'intense appui que la population apportait aux chefs patriotes et de jusqu'à quel point Papineau pouvait compter sur les masses pour s'opposer à unilatéralisme du gouvernement colonial. Les loyaux - et au premier chef les associations constitutionnelles - tiennent donc eux aussi de nombreux rassemblements visant à y faire contrepoids. Dans bien des comtés d'ailleurs assemblées patriotes et assemblées loyales se succèdent comme pour se répondre. On retrouve même de nombreux cas où une assemblée patriote est détournée et finit par voter des résolutions loyales et vice et versa. À l'instar des assemblées organisées par les associations constitutionnelles et généralement tenues là ou on retrouve une population anglophone significative, se tiennent aussi des assemblées loyales beaucoup plus spontanées, généralement dans des comtés francophones. Habituellement organisées par le seigneur local, un membre de l'élite ou des juges de paix demeurés fidèles, ces "démonstrations de loyauté" s'intensifient au cours de l'automne pour atteindre des localités traditionnellement acquises au parti patriote mais qui semblent désormais favoriser la soumission et la collaboration.

MARS 1837

Vote à Londres des Dix Résolutions Russell qui non seulement ne donnent pas satisfaction aux demandes de la Chambre mais, en plus, lui retirent plusieurs de ses droits.

AVRIL 1837

Les Résolutions Russell sont connues au Bas-Canada. La commotion est très importante. Le CCPM se réunit d'urgence. On décide de ne plus siéger au parlement provincial, puisque les institutions sont désavouées, et de mettre de l'avant une importante stratégie de mobilisation populaire et, éventuellement, d'implanter des institutions révolutionnaires parallèles.

JUILLET-OCTOBRE 1837
Grandes démonstrations loyales contre les assemblées patriotes.

À l'instar des Patriotes qui réussissent à tenir de vastes assemblées à Saint-Ours (7 mai), Saint-Laurent (15 mai), et surtout à Saint-Charles (23 octobre), les loyaux tiennent aussi quelques rassemblements monstres destinées à démontrer leurs profondes racines dans la population et leur ferme détermination à répliquer à la mobilisation patriote. On pense d'abord à la grande assemblée tenue à Québec sur l'Esplanade, le 31 juillet 1837. Précédée de nombreuses assemblées de faubourgs et de villages, c'est par délégations bien organisées que quelque 5000 personnes convergent selon Le Canadien pour entendre le discours des ténors constitutionnels et signer une pétition loyale. On pense ensuite à l'assemblée de Montréal le 23 octobre 1837. Alors même que les patriotes de Papineau sont assemblés à Saint-Charles dans le cadre de l'Assemblée des Six-Comtés, l'Association constitutionnelle de Montréal organise au Tattershall le plus vaste rassemblement loyal jamais tenu dans la colonie. De 5 à 7000 personnes viennent écouter les Moffat, Molson et McGill rappeler leur ferme détermination à ne pas se laisser entrer de force dans une république francophone et à assurer la préservation de leurs droits et traditions par tous les moyens, qu'ils soient légaux ou non.

7 MAI 1837

S'ouvre avec Saint-Ours une intense période d'assemblées monstres. Il s'en déroule dans presque tous les comtés du Bas-Canada. Les compte-rendu d'assemblée sont longs, mais peuvent se résumer pour l'essentiel aux points suivants: Dénoncer les Résolutions Russell, renouveler sa confiance envers Papineau et les 92 Résolutions, appeler à des mesures anti-coercitives, notamment le boycottage, former un comité de mobilisation chargé d'assurer le respect du boycottage et organiser une convention, sorte d'assemblée constituante, en mesure éventuellement d'instaurer un nouveau pouvoir dans les campagnes.

Ces assemblées prennent donc le nom d'anti-coercitives. Ceux qui y participent sont nombreux, mais on compte moins de notables qu'en 1834. On retrouve aussi, dans les comités formés, ceux qui souvent vont assurer le leadership sur les champs de bataille à compter de novembre.

15 JUIN 1837

Disons d'une manière générale qu'entre Saint-Ours (7 mai) et Saint-Charles (23 octobre), plus on participe tard à une assemblée, plus on est radical parce que le ton a généralement tendance à devenir plus véhément. Le 15 juin est particulièrement à surveiller à cet égard, puisque les assemblées deviennent illégales après la Proclamation Gosford. Les juges de paix notamment qui sont aperçus à une assemblée après cette date seront généralement démis par le gouverneur. Avoir son nom mentionné à une assemblée après cette date dénote donc un haut degré d'engagement.

OCTOBRE-DÉCEMBRE 1837
12. Formation de corps de volontaires

Déjà en décembre de 1835, l'Association constitutionnelle de Montréal avait permis la formation d'un corps franc de volontaires, le British Rifle Corps. Cette initiative avait été particulièrement mal accueillie par Lord Gosford qui y a vite vu le danger d'une militarisation du conflit et le risque que les groupes antagonistes décident d'en découdre coinçant les autorités et l'armée britannique entre les deux groupes hostiles. Au terme d'un intense échange de lettres entre le gouverneur et les membres du corps franc par journaux interposé, le British Rifle Corps décide de se saborder au cours de l'hiver même si on le retrouve par la suite désigné sous le nom de Montreal British Legion. C'est en fait à compter du mois d'octobre de 1837 que spontanément on assiste à des "offres de volontaires". Les cadres des associations constitutionnelles servent ainsi à la tenue d'assemblées où sont votées des résolutions loyales et où des volontaires signent des offres de service destinées au gouverneur (QCA, 03-11-1837; MCA 23-10-1837; CAS, 20-11-1837; FBCA, 10-12-1837; LBCA, 03-12-1837). Dans un premier temps le gouverneur a généralement tendance à simplement répondre poliment, à partir de la mi-novembre et de la militarisation du conflit, des régiments de volontaires, soutenus, payés et équipés par l'armée régulière sont désormais mis sur pied à partir des offres de volontaires. Si dans certains comtés peu exposés comme Sherbrooke ou Drummond ces régiments de volontaires occuperont un rôle symbolique, on sait le rôle crucial qu'ils joueront dans Deux-Montagnes, Beauharnois et surtout dans Missisquoi, autant à l'automne de 1837 que de 1838.

23 OCTOBRE 1837

L'assemblée dite des Six-comtés est en fait une convention. Si un individu y est présent c'est généralement qu'il a été délégué par une assemblée de paroisse ou de comté. On y retrouve tous les chefs qui sont demeurés fidèle à Papineau. Si un de vos notables n'y est pas c'est peut-être qu'il a déjà décroché du mouvement patriote. Le ton des assemblées qui se déroulent à l'automne, dont celles des Fils de la liberté, est particulièrement radical et est comparable, en terme de compromission, à purement et simplement prendre les armes.

6 NOVEMBRE 1837

À compter de la bagarre de Montréal, les assemblées patriotes deviennent rarissimes. En consultant la BANQUE DES PERSONNES LOYALES vous constaterez que plusieurs de vos Patriotes participent même à des assemblées ou des pétitions loyales. Ce fait peut-être révélateur, mais doit être nuancé. Ces gens veulent surtout se soustraire aux arrestations. Il témoigne cependant de leur notabilité (beaucoup à perdre) et la preuve qu'ils ne participent pas aux événement armés.

NOVEMBRE 37-JANVIER 38
Démonstrations de loyauté
Les assemblée loyales, moins nombreuses à l'automne de 1837 si on excepte la grande assemblée du Tattershall, reprennent à un rythme rapide à compter de novembre et se déroulent jusqu'en janvier 1838. Organisées par des juges de paix ou des magistrats, elles témoignent d'un regain de loyauté au sein de la population et de son soutien aux mesures prises par la Couronne pour éradiquer le soulèvement de novembre 1837 dans le district de Montréal. Il faut cependant nuancer la ferveur loyaliste des participants. À l'heure de la répression et de l'occupation militaire d'une partie du territoire, cette ferveur - plus apparente que réelle - est surtout le propre d'une population soucieuse de s'épargner les souffrances vécues par ses compatriotes des comtés de Richelieu et de Deux-Montagnes. Quant aux associations constitutionnelles comme telles, elles jouent désormais un rôle très effacé, en particulier depuis la création des régiments de volontaires où on retrouvent plusieurs de leurs membres.
23 NOVEMBRE 1837

À compter de novembre il faut dès lors se pencher sur la liste des personnes arrêtées. Nous n'avons bien sûr pas la liste exhaustive de ceux qui ont pris les armes. Il faut donc se contenter de celle de ceux qui ont été "malchanceux" et qui ont été arrêtées. Ils sont marqués dans la banque par l'étrange mention:

"Arrêté pour acte de rébellion. Mariage: O à une à ( ) le. [DÉTAILS]"

On donne aussi quelques détails sur son âge, profession, état matrimonial (Mariage O/N) tels que marqués aux registres de la prison de Montréal. Cliquer sur DÉTAILS est inutile pour ces individus. Sachez cependant que cette liste fait autant mention de ceux arrêtés à l'automne 1837 que ceux arrêtés en 1838-1839. Ce sera à vous de trouver les circonstances de ces arrestations, notamment en consultant les DÉPOSITIONS ou son nom devrait normalement apparaître. Une arrestation ne fait pas forcément de votre type un "grand patriote", encore moins un "grand leader", puisque l'arrestation relève souvent du hasard et de la localisation géographique (c'est-à-dire surtout dans les comtés où des événements armés se sont déroulés). C'est quand même un fait significatif, surtout si votre type est en plus associé à quelques assemblées.

ÉTÉ 1838
Représentations devant Lord Durham

La dernière manifestation notable du mouvement loyal va consister (comme précédemment devant Lord Aylmer, puis devant Lord Gosford) à exercer un lobby efficace et de tenter d'obtenir audience auprès de Lord Durham, nommé en mars gouverneur général et enquêteur doté de pouvoirs étendus. Des représentants des associations constitutionnelles sont donc à pied d'œuvre en Angleterre dès le printemps de 1838. À l'arrivée de Durham à Québec en mai, des délégués de la QCA et de MCA tentent de nouveau d'entrer en contact avec le gouverneur. À ce jeu, ce sont apparemment les idées plus modérées de l'Association constitutionnelle de Québec qui semblent obtenir l'adhésion du gouverneur. On peut généralement considérer que les Associations constitutionnelles seront un intervenant essentiel dans l'élaboration du Rapport Durham et du projet d'union qui en découlera. En attendant, la plupart des régiments volontaires sont rapidement remis sur pied lors de la seconde rébellion de novembre 1838. Quant aux associations constitutionnelles, la plupart tiennent une assemblée annuelle en décembre 1838 alors qu'est déposé leur bilan. On n'entend plus guère parler d'elles par la suite.

Dès 1839 l'union sacrée contre le radicalisme patriote qui avait justement donné au mouvement loyal sa cohésion et sa vitalité est à peu près dissoute. La vieille clique du château mènera encore un combat d'arrière-garde pour le maintien de ses privilèges, alors que des champions de cause constitutionnelle - et au premier chef John Neilson - désavouent maintenant le projet d'Union et rejoignent d'ex-patriotes comme Denis-Benjamin Viger ou Louis-Hyppolite LaFontaine.

 

QCA - Quebec Constutional Association
MCA - Montreal Constitutional Association
CAS - Constitutional Association of Sherbrooke
FBCA - Frampton Branch Constitutional Association (Beauce)
LBCA - Leeds Branch Constitutional Association (Mégantic)
KDCA - Kingsey and Durham Constitutional Association (Drummond)
BCATST - Branch Constitutional Association of Stoneham and Tewkesbury
BCA - Beauharnois Constitutional Association

 




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