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Les Patriotes de 1837@1838 - Papineau, Louis-Joseph-Amédée (1819-1903)
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Papineau, Louis-Joseph-Amédée (1819-1903)
Article diffusé depuis le 19-mai-01
 




Né à Montréal en 1819, Louis-Joseph-Amédée Papineau est le fils aîné de Louis-Joseph Papineau et de Julie Bruneau. À sa naissance, son père Louis-Joseph est président de la Chambre d'assemblée. Dès son jeune âge, Amédée est plongé dans un univers politique. Déjà, il côtoie les Viger, Théophile Bruneau, et autres invités qui viennent discuter politique à la résidence des Papineau sur la rue Bonsecours (Aubin, 1998 : 12). Il a très tôt une opinion faite à propos du gouverneur Dalhousie qui refuse de reconnaître le choix de Papineau comme orateur par la Chambre. Pour prendre la défense de son père, il s'écrit : " Si Dalhousie était ici, je le tuerais "(Aubin, 1998 : 12).

Amédée entreprend ses études auprès du révérend Esson, un pasteur presbytérien, et d'une demoiselle Waller (Aubin, 1998 : 12). Par la suite, il fait son entrée au séminaire de Saint-Sulpice. Le régime de vie strict imposé par les sulpiciens ne convient pas à Amédée. Il décide donc de s'isoler dans des lectures secrètes de LaMinerve et du Vindicator. Suivant l'exemple paternel, il quitte subitement le séminaire, pour, plutôt, terminer des études en philosophie au collège de Saint-Hyacinthe (Aubin, 1998 : 13). Mais avant d'aller à Saint-Hyacinthe, il passe deux brevets de clerc. L'un chez le notaire Joseph Trudeau, l'un autre chez l'avocat Philippe Bruneau (Papineau, 1998 : 118-119).

En 1834, une visite du château Bigot, en compagnie de son père et de Robert Neilson, attise chez lui l'envie d'écrire. Il publie son premier texte dans Le Glaneur, sous le titre de " Caroline ou le château Bigot " (Aubin, 1998 : 13). C'est encore en 1834 qu'Amédée est confronté pour la première fois à des attaques armées alors qu'un groupe de tories prend d'assaut la maison des Papineau à la suite de la parution des Quatre-vingt-douze résolutions. Pendant que le reste de la famille part se réfugier chez Jacques Viger, Amédée, pistolet en main, et son père font face aux manifestants qui assaillent la maison de pierres (Aubin, 1998 : 13). Cet événement déclenche en lui l'envie de s'impliquer dans la lutte. Il fonde une organisation de discussion qu'il appelle " sociétés littéraires ". D'où sortira l'Association des Fils de la Liberté dont Amédée tire le nom en s'inspirant des Sons of Liberty de l'indépendance américaine (Aubin, 1998 : 13). La réunion de fondation des Fils de la Liberté, à laquelle Amédée assiste, a lieu le 5 septembre 1837 à l'hôtel Nelson (Lacoursière, 1996 : 333).

Lors de l'assemblée de Saint-Charles le 23 octobre 1837, Amédée se trouve au pied de l'estrade où se succèdent les orateurs qui protestent contre le rejet des Quatre-vingt-douze résolutions (Aubin, 1998 : 14). Il est aussi présent à la bataille du 6 novembre qui oppose le Doric Club aux Fils de la Liberté. Dix jours plus tard, il se dirige vers Saint-Hyacinthe, chez sa tante, pour se réfugier dans la cave du manoir Dessaulles. La crainte d'être arrêté le contraint à s'exiler aux États-Unis. Aidé de sa tante et de l'abbé Prince, il parvient à franchir la frontière américaine sous le pseudonyme de Joseph Parent, étudiant au séminaire de Québec qui s'en va " apprendre l'anglais " aux États-Unis (Aubin, 1998 : 14). Il se rend à Saratoga où il rejoint son père, hébergé par la famille Porter. Quelque temps après, le reste de la famille Papineau vient les rejoindre.

Amédée tient absolument à participer à l'insurrection de 1838, mais ses parents l'en dissuadent. Ils préfèrent que leur fils entreprenne des études de droit auprès du juge Cowen, de l'avocat Ellsworth et du Chancelier Walworth (Aubin, 1998 : 14). C'est durant cette période qu'il entame la rédaction de son journal qui est aujourd'hui un document important pour l'histoire des Rébellions. En 1840, il revient au Bas-Canada pour entreprendre un pèlerinage sur les lieux des troubles de l'insurrection de 1837. Il y recueille des informations pour alimenter son journal. Par la suite, il retourne à New York pour exercer le droit sous la protection de Bidwell. Il rejoint bientôt sa famille en France. En 1846, il revient en sol américain pour épouser Mary Westcott, une jeune américaine qu'il a rencontrée à Saratoga (Aubin, 1998 : 15). De ce mariage sont nés trois enfants : Ella, Louis-Joseph et Marie-Louise. À partir de ce moment, Amédée retourne définitivement vivre au Canada où il entreprend une longue carrière de protonotaire à la cours du district de Montréal. Il fonde la Société des Amis, qui deviendra l'Institut canadien, qui a pour but de stimuler le développement intellectuel et moral de la nation canadienne (Aubin, 1998 : 15). À la fin des années 40, il milite aux côtés de son père en faveur de l'annexion du Canada aux États-Unis.

À la mort de son père, en 1871, Amédée co-hérite du manoir de Montebello. Il s'y installe en 1875, après avoir quitté le protonotariat. En 1876, il part pour un long voyage en Europe en compagnie de sa femme et de ses trois enfants. Il en revient en 1881 et entreprend la rédaction de son livre Souvenirs de jeunesse, dans le calme et la solitude du manoir. En guise de reconnaissance envers Louis Riel, qui a été pendu en 1885, il hisse sur le manoir le drapeau patriote de 1837 (Aubin, 1998 : 21). En 1890, sa femme meurt d'un infarctus dans une chambre de l'Hôtel Windsor à Montréal. L'année suivante, il prononce un discours mémorable lors d'une cérémonie au cours de laquelle les cendres de Chénier sont enterrées au cimetière Côte-des-neiges. Dans son discours, il rend hommage aux actions des patriotes de 1837-1838 (Aubin, 1998 : 22). En 1893, il abjure la religion catholique pour être admis dans l'Église des Huguenots. En 1898, à l'âge de 78 ans, il épouse Martha Jane Curren, sa femme de table, à peine âgée de 25 ans. De ce deuxième mariage naissent deux autres enfants : Lafayette et Angelita (Aubin, 1998 : 25). Amédée Papineau meurt subitement le 23 novembre 1903, dans des circonstances étranges qui laissent présager un empoisonnement.

Sebastien Tessier

 

Recherche parmi 16 491 individus impliqués dans les rébellions de 1837-1838.

 



Consulté 8541 fois depuis le 19-mai-01
 lalondejl@videotron.ca  (1 mai 2016)
Il y a une coquille : il y recueil au lieu de recueille. Le mot huguenot ne s'emploie guère après 1760, écrire Église presbytérienne plutôt. Il serait intéressant de signaler que sa première épouse était déjà de cette confession. J'ai été étonné de voir qu'il existait une biographie du même personnage d'un autre auteur sous Papineau, Amédée qui date de 2000. Celle-ci est mieux ramassée, mais l'autre contient des détails intéressants également. Il faudrait sans doute un renvoi ou un lien entre les deux. De plus, il serait utile d'indiquer à la fin une référence bibliographique correspondant aux renvois. Depuis, l'idée d'empoisonnement semble être passée au niveau des légendes.

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