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8 février 1805 Querelle des prisons : En comité plénier, il est décidé, vu " l'état lamentable des prisons ", de construire deux prisons, l'une à Québec, l'autre à Montréal. Les Canadiens français veulent taxer le commerce, les marchands anglais suggèrent de taxer la propriété terrienne. Le vote favorise les Canadiens français, mais déjà les Anglais songent à " remédier aux défectuosités du système parlementaire " [Lacoursière, p. 261]. La loi estsanctionnée le 25 mars 1805. - Le 7 mars 1806, le débat reprend en Chambre après que la Gazette de Montréal et (trois jours plus tard) le Quebec Mercury eurent publié des articles dénonçant la loi des prisons. Londres n'interviendra pas et la loi ne sera pas désavouée. - Cet épisode marque " le commencement de l'ingérence des journaux dans la politique " [Desrosiers, p. 297] mais surtout une opposition à jamais marquée entre francophones et anglophones.
10 février 1763 La Conquête par le Traité de Paris
10 février 1838 Londres sanctionne l'Acte pour établir des dispositions temporaires pour le gouvernement du Bas-Canada. Vol d'armes à Elizabethtown, N.Y.
11 février 1839 Dépôt du rapport Durham, une brique de trois cent pages recommandant, entre autres, l'assimilation des Canadiens français. Dans son rapport, il constate que la lutte entre le Haut et la Bas-Canada en est une de race, deux nations se faisant la guerre au sein d'un même État. Il propose l'assimilation de ce" peuple sans histoire et sans littérature " par le biais de l'union du Haut et du Bas-Canada - dans cette union, les Canadiens français seraient alors clairement minoritaires, ce qui assurerait aux anglophones la majorité des deux chambres unifiées. Il propose que les gouverneurs soient responsables devant leurs électeurs (et même élus par le peuple). La réaction au Bas-Canada est l'indignation (Mgr Lartigue de Montréal dénonce ces propositions dont le but est de " nous angliciser "). [Brown, Craig. p. 252 ss]
" La vérité, c'est que personne n'en voulait. Tout d'abord les Anglais du Haut-Canada qui, à cause de la supériorité numérique des Canadiens français du Bas-Canada se voyaient menacer d'être "mangés tout rond " (traduction littérale) par " une race de vaincus...". Quant aux Canadiens français qui avaient bien du mal à digérer l'Union, dans laquelle ils voyaient, non sans raison, toutes sortes de dangers, la seule idée de faire partie d'un tout dans l'Amérique du Nord aurait suffit à leur faire déclencher une nouvelle révolution : pour eux, accepter cette idée c'était se vouer à la disparition" [Catela de Bordes, p. 184].
13 février 1810 Question des subsides (vote du budget) - La Chambre vote trois adresses : une destinée au roi, une à la Chambre des lords et une autre à la Chambre des communes (d'Angleterre) et dans lesquelles la Chambre d'assembléedu Bas-Canada revendique le privilège de contrôler la liste civile [liste détaillant les sommes versées par le gouvernement à titre de pensions ou de salaires aux fonctionnaires de l'État]. Craig estime ces adresses prématurées (elles n'ont pas été votées par le Conseil législatif), mais il accepte d'en informer le roi.
15 février 1839 Douze patriotes sont pendus à " la prison du Pied-du-courant " [angle des rues Notre-Dame et De Lorimier à Montréal] : Joseph Narcisse Cardinal (notaire 30 ans, marié, 5 enfants), Joseph Duquette (étudiant en loi, célibataire, 22 ans), Pierre-Théophile Decoigne (notaire, 27 ans, marié, 2 enfants),François-Xavier Hamelin (cultivateur, lieutenant de Milice, 23 ans, célibataire), JosephRobert (cultivateur, capitaine de Milice, 54 ans, marié, 5 enfants), Ambroise et Charles Sanguinet (les deux frères, cultivateurs respectivement âgés de 35 et 36 ans, mariés, chacun 2 enfants), François-Marie Thomas Chevalier de Lorimier (notaire, 35 ans, marié,3 enfants), Pierre-Rémi Narbonne (peintre-huissier, 36 ans, marié, 2 enfants), François Nicolas (instituteur, 44 ans), Amable Daunais (cultivateur, 21 ans, célibataire), Charles Hindenlang (de nationalité française, militaire, 29 ans, célibataire). (Cf. photo)Cinquante-huit sont déportés dans une colonie pénitentiaire d'Australie " [Brown,Craig. p. 252.]. - " Dans tous les pays du monde, celui qui verse son sang pour la patrie a droit au titre de héros. Les peuples libres savent se souvenir de leurs patriotes. " [Lacoursière]
17 février 1834 Dépôt des 92 résolutions (DOCUMENT), véritable programme politique du Parti patriote. On y réclame en particulier l'électivité descorps exécutifs
21 février 1834 Dépôt de 92 résolutions qui recommandent, entre autres, que les membres du Conseil législatif et exécutif soit élus et que les ministres soient choisis parmi leurs pairs et soient responsables devant l'Assemblée législative. Ces résolutions constituent un véritable programme politique du Parti patriote. On demande que le budget soit contrôlé par l'Assemblée, laquelle doit obtenir tous les pouvoirs, privilèges et immunités qu'a le parlement britannique. En dépit desvotes contre, les résolutions sont adoptés à la majorité [Bergeron, p. 88].
23 février 1810 La Chambre vote l'exclusion du juge député Amable De Bonne. Le gouverneur Craig dissout le Parlement trois jours plus tard, le 26février 1810.
26-27 février 1838 Raid des Patriotes sur Potton, dans les Cantons de l'Est, à partir de Troy, Vt.; 600 Patriotes s'assemblent à Plattsburg et traversent le lac Champlain et se rendent à Alburg, Vt.
28 février 1838 Les Patriotes commandés par Robert Nelson et le Dr Côté entrent dans la province et s'arrêtent à Week's House; Robert Nelson proclame l'indépendance du Bas-Canada
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