Nom du père : Paul PaquinNom de la mère : Margerite Marot
Lieu et date de naissance :9 septembre 1791à Deschambault
Lieu et date de décet : 7 décembre 1847 à St-Eustache
Profession :Prêtre catholique et auteur
Fonctions lors des Rébéllions : il tente de freiner le mouvement en le désapprouvant
Bibliographie
Archives de la Chancellerie de l'Archevêché de Montréal
T-M Charland, Histoire des Abénakis d'Odanak (1675-1937)
Archives de l'évêché de Nicolet (Nicolet,Québec), Cartable Saint-François- du- Lac, I,1813-1821
Jacques Paquin vient d'une famille de cultivateurs, aisée et dévote. C'est sans doute ce qui explique l'attrait qu'il voit dans la prêtrise. À la fin de ses études, en 1814, Mgr Plessis le nomme vicaire de la paroisse Sainte-Anne de Varennes, par la suite on lui confit, en remplacement, la cure de la paroisse Saint-Antoine-de-Padoue à Baieville, et en 1815, la paroisse de Saint-François-du-Lac, qui inclue la mission d'Odanak (Abénaquis). C'est un travailleur acharné. Il néglige bientôt le ministère des Abénaquis et demande à être transféré. En 1821, on le charge de la cure de Saint-Eustache dans laquelle il s'implique activement à plusieurs niveaux. La vie spirituelle de sa paroisse s'intensifie et l'administration y est rigoureuse. Il y fait construire un nouveau clocher ainsi qu'un couvent afin de favoriser son contrôle en matière d'éducation.
Il est, comme ses confrères du clergé, défavorable au mouvement indépendantiste et libéral car, croit-il, il menace les privilèges du clergé et la survie de la foi catholique. Paquin se fait donc défenseur des institutions catholiques et dénonce les organisations patriotes, croyant de cette manière aider au maintien et la perpétuation du peuple canadien français. Il suit à la lettre les directives venant de ses supérieurs concernant les élans révolutionnaires. Il propose la tenue d'assemblées ecclésiastiques ayant dans le but d'affaiblir l'influence patriote. Durant les insurrections de 1837, il se réfugie sur une ferme avec le vicaire François-Xavier DeSève. En 1838, il publie Journal historique des évenements arrivés à St-Eustache dans l'espoir d'obtenir des subventions pour reconstruire l'église étant donné, dit-il, que ses paroissiens ont très peu participé au massacre.
Suite à la seconde vague des troubles, il se consacre à l'administration, à l'étude et à la reconstruction de son église. Mgr Ignace Bourget lui reproche de négliger ses sermons et son cimetière. Suite à ces reproches, il fait reconstruire le couvent brulé lors des rébellions. Il participe après 1846 à la publication des Mélanges religieux où il fait l'apologie des oeuvres de l'Église canadienne.
ANNE PAYETTE