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Notaire de Chambly, fils de René Boileau, député de Kent, opposé au projet d'union de 1822 et partisan du Parti canadien, et de Josephte de Gannes de Falaise, fille de Charles-Thomas de Gannes de Falaise. Né le 26 octobre 1777 et mort le 18 novembre 1842.
Par sa famille René Boileau fils est très tôt lié aux cercles patriotes de la
rive-sud de Montréal : beau-frère de Thimothée Kimber de Longueuil par sa soeur
Émilie et du député patriote patriote Joseph-Toussaint Drolet par sa soeur Sophie. Il se retrouve
donc très tôt le principal organisateur patriote dans Chambly aux côtés du
docteur Jean-Baptiste Allard. Boileau préside notamment une grande assemblée
patriote à Longueuil, le 31 mars 1834 où son discours en faveur des 92
Résolutions est fort remarqué et où il est nommé sur le comité du comté de
Chambly. Boileau organise ensuite une assemblée publique sur le chemin
Chambly pour dénoncer le gouvernement britannique et les résolutions Russell, le
4 juin 1837. Surtout, Boileau est à la tête de la délégation de Chambly
lors de l'Assemblée des Six Comtés à Saint-Charles-sur-Richelieu, les 23 et 24
octobre 1837. Il propose alors la seconde résolution à cette célèbre assemblée à
l'effet que :
Que l'autorité de la Grande-Bretagne sur les Canadas ne peut et ne doit
durer qu'avec la bonne volonté de leurs habitants, et ne peut s'appuyer sur
la force brute qui ne confère point de droits, mais donne une injuste
puissance qui ne doit valoir que jusqu'au jour d'une résistance efficace.
(La Minerve, 30 oct. 1837)
Membre de l'élite bourgeoise et déjà âgé de 60 ans en 1837, Boileau ne
participe pas à la rébellion armée. Il est pourtant arrêté et brièvement
incarcéré le 16 décembre 1837. Boileau était demeuré célibataire si bien qu'il
meurt sans héritier à sa maison de Chambly en 1842. Cette maison était demeurée
jusqu'à nos jours symbole du dévouement des patriotes de Chambly. Elle est
finalement tombée sous le pic des démolisseurs le 22 novembre 2018, la veille de
la journée anniversaire commémorant la victoire des patriotes à Saint-Denis. SOURCES : La Minerve, 14 avril 1834, 4 et 12
juin 1837 et 30 octobre 1837; The Canadian Vindicator, 15 avril 1834,
Gilles Laporte, Patriotes et Loyaux, Québec, Septentrion, 2004; Julien S.
Mackay, Notaires et patriotes, Québec, Septentrion. 2006.


Photos : Le Devoir
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